jeudi 31 mai 2012

Challenge PAL Express


Il s'agit d'un challenge organisé par MissBouquinaix, ayant pour objectif de faire baisser cette fameuse PAL, même si j'ignorai encore il y a de ça quelques mois que les livres que j'entassais à la suite de mes achats frénétiques et compulsifs s'appelait une PAL sur la blogosphère. Le principe est décrit ici, il s'agit en résumé de lire un maximum de livre contenu de sa PAL durant tout le mois de juin.

Voilà ma Pile à Lire au 31 mai 2012: 
1.Adam Olivier,Des vents contraires
2.Black Benjamin,Les disparus de Dublin
3.Chattam Maxime, La théorie de Gaïa
4.Duffy Stella, La chambre des vies oubliés
5.Fry Stephen, Mensonges, mensonges
6.Gallay Claudie, Les Déferlantes
7.Garcia Marquez Gabriel, Cent de solitude
8.Golding William, Sa majesté des mouches
10.Grangé Jean-Christophe, L'empire des loups
11.Grossman David, Une femme fuyant l'annonce
13.Horan Nancy, Loving Franck
14.Hornby Nick, Juliet, Naked
15.Huong Duong Thu,Terre des oublis
16.Kerr Philip, La trilogie berlinoise
18.Mankell Henning, Les chaussures italiennes
19.Mc Cann Colum, Et que le vaste monde poursuive sa course folle
20.Mc Inerney Jay, Trente et des poussières
21.Moro Javier, Le Sari rose
22.NDiaye Marie, Trois femmes puisantes
23.Oates Joyce Carol , Les chutes
24.Schmitt Eric-Emmanuel, La rêveuse d'Ostende
25.Stendahl, La Chartreuse de Parme
26.Thilliez Franck, Fractures
27.Townsend Sue, La reine et moi
28.Vargas Fred, Pars vite et reviens tard
29.Waters Sarah, Du bout des doigts
30.Wolf Isabel, Les tribulations de Tiffany Trott
31.Zafon Carlos Ruiz, L'ombre du vent

Elle se compose donc de 31 livres, je dois avouée que je triche un peu car suite à notre déménagement en juin 2011, je n'ai pas déballé mes cartons de livres donc cette PAL n'est composée que de mes achats ou emprunts depuis 1 an...

Ben voilà, y a plus qu'à lire...


MAJ du 15 juin 2012 : j'ai lu 3 livres sur 31 à mi parcours... J'avais décidé de ne pas acheter de livre pendant ce mois de juin mais j'avais oublié une commande de 3 livres que j'ai reçu après le 1er juin... J'espère lire encore 3 livres de ma PAL d'ici la fin du mois...


MAJ du 27 juin 2012 : j'ai lu 2 livres supplémentaires cette semaine, j'en suis donc à -5 livres au total. Je pense finir un 6e livre d'ici la fin du mois et peut être un 7e...



Les âmes grises, Philippe Claudel

Les âmes grisesUne fillette est retrouvée morte étranglée durant l'hiver 1917. Le narrateur nous raconte cette Affaire, mais aussi la vie dans une petite ville proche des combats pendant la grande guerre, la place qu'occupe chacun : le maire, le juge, le procureur, le policier, l'instituteur, les soldats qui reviennent mutilés de la guerre. 


Voici le deuxième roman de Philippe Claudel que je lis en peu de temps. Et je dois dire que j'ai moins été emballé par celui ci que par la petite fille de Monsieur Linh. J'avais apprécié l'écriture simple, la juste description des sentiments, les personnages attachants lors de ma précédente lecture. Je n'ai pas éprouvée le même attachement dans ce roman.

En effet, l'histoire est décousue, on fait sans cesse des vas et viens dans le temps et dans les personnages concernés. J'ai eu beaucoup de difficultés à accrocher à l'histoire qui est assez longue à se mettre en place. Je n'ai pas toujours compris où l'auteur nous menait (du moins au début), même si l'ensemble des pièces du puzzle se mettent en place à la fin. On sent tout au long du livre que l'Affaire comme le dit le narrateur c'est à dire la résolution du meurtre de Belle de Jour n'est pas forcement le sujet principal du livre. Il s'agit plus de la description de la vie des notables de cette petite ville, des implications des cette guerre qui dure et massacre ces jeunes hommes mais qui a aussi des conséquences sur les habitants de cette ville et sur le narrateur. 


La description des paysages et des ambiances est remarquable, Philippe Claudel sait parfaitement nous faire ressentir cet atmosphère pesante, tragique, son style me plait beaucoup et certains passages sont remarquables. Pour autant , l'histoire en elle même m'a plutôt ennuyée, je ne suis jamais vraiment arrivée à rentrer dedans. En conclusion, on ne peut pas dire que je n'ai pas aimé ce livre mais si je fais un parallèle avec la petite fille de Monsieur Linh, ce livre est beaucoup plus noir, sombre, pesant, et il n'a pas cette poésie que j'avais tant apprécié. Cela ne m’empêchera pas de me relaisser tenter par un autre roman de Philippe Claudel.


"Mais je pense qu'il y a quelque chose de plus fort que la haine, c'est les règles d'un monde. Et Destinat et Mierck faisaient partie du même, celui des bonnes naissances, des éducations en dentelle, des baisemains, des voitures à moteur, des lambris, de l'argent. Au delà des faits et des humeurs, plus haut que les lois que les hommes peuvent pondre, il y a cette connivence et ce renvoi de politesse : "tu ne m'embêtes pas, je ne t'embête pas". Penser qu'un des siens peut être un assassin, c'est penser que soi même on peut l'être. C'est désigner à la face de tous ceux qui tortillent de la bouche et nous regardent de très haut, comme si nous étions des fientes de poule, ont une âme pourrie, comme tous les hommes, qu'ils sont comme tous les hommes. Et c'est ça peut être le début de la fin, de la fin de leur monde. C'est donc insupportable".





vendredi 25 mai 2012

D'autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère

D'autres vies que la mienneJ'avais entendu parler de cet auteur à la rentrée littéraire pour le Limonov, mais comme j'ai pour principe de n'acheter que des livres de poche et d’occasion, et qu'il m'avait quand même fait de l'oeil, j'ai choisi un autre de ces romans pour le découvrir... (je pourrais très bien l'emprunter à la bibliothèque, mais j'aime posséder les livres que je lis...).

Enfin, tout ça pour dire, que j'ai choisi d'autres vies que la mienne pour aborder cet auteur, et autant le dire tout de suite, j'ai été profondément marqué par cette lecture. Dans ce roman (s'agit il vraiment d'un roman ?), l'auteur nous raconte deux évènements tragiques dont il a été le témoin. 

La première partie se passe au Sri Lanka, alors qu'Emmanuel Carrère est en vacances avec sa compagne et leur enfant respectif, le tsunami de 2001 va dévaster la zone côtière. Il nous relate ici plus particulièrement l'histoire de Delphine et Jérôme qui vont perdre leur fille Juliette emportée par la vague du Tsunami. 

La seconde partie est relative à sa belle soeur Juliette qui se meurt, à 33 ans, d'un cancer en laissant 3 petites filles et son mari et à son amitié avec son confrère Etienne, également juge à Vienne et éclopé de la vie comme elle suite à un cancer, qui vont, avec brio, défiés les plus haute instance judiciaire française pour redonner un peu de dignité à ces gens surendettés et d'humanité à la justice.


Ce roman raconte donc comment des parents peuvent survivre à la mort de leur enfant, et inversement la façon dont des jeunes enfants et un mari peuvent continuer leur vie sans leur mère à travers les témoignages de ceux qui restent.


L'auteur décrit également les incidences de ces deux évènements sur sa vie.


J'ai été émue par ces deux histoires, il ne s'agit là que de gens ordinaires qui confrontés à la mort d'un être cher font preuve d'une force de vivre, d'une capacité à affronter ce drame que je trouve juste extraordinaire.


C'est un roman magnifique, plein de pudeur qui a aucun moment ne vire au tragique. Les choses sont dites, les mots sont crus et la mort est regardée en face avec ce qu'elle a de plus terrible pour ceux qui doivent l'affronter et pour ceux qui restent. Rien n'est caché pour autant il n'y a aucun sensationnalisme ni voyeurisme. L'auteur aborde ainsi ce thème difficile avec une justesse de ton et sans verser à aucun moment  dans les bons sentiments. 


"Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour".


Comme je l'écrivais en préambule, j'ai été profondément marquée par ce livre, c'est juste un livre nécessaire comme on en rencontre peu.



mardi 22 mai 2012

Un livre, Hervé Tullet


Un livre est un livre pas vraiment comme les autres. Il est interactif c'est à dire que l'auteur t'indique ce que l'enfant doit faire " appui sur le bouton jaune", "souffle"... et il faut tourner la page pour voir ce qui se passe...

L'idée originale d'Hervé Tullet est de faire participer l'enfant qui est du coup parti prenante à l'histoire au lieu d'être un simple spectateur. 

Ce livre est un vrai coup de coeur, il est vraiment inventif et très amusant. Même s'il n'y a rien de compliquer, je pense qu'il faut que l'enfant est 3/4 ans pour apprécier ce livre. 


Avec une idée simple et originale, l'auteur nous fait beaucoup rire comme quoi un il n'est pas nécessaire de faire compliquer pour plaire!


Un livre qu'il faut absolument avoir dans sa bibliothèque...


J'ai trouvé cette vidéo sur ce livre (en anglais) mais cela en montre bien le principe :





Ce livre rentre dans le cadre du challenge je lis aussi des albums :

vendredi 18 mai 2012

La petite fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel

La petite fille de Monsieur LinhUn vieil homme, Monsieur Linh, est contraint de s'enfuir de son pays en guerre, il emmène avec lui sa petite fille, encore nouveau née, devenue orpheline. Il se retrouve, après un long voyage en avion, dans un pays qu'il ne connait pas, dont il ignore la langue, dans un centre pour réfugié. Il va faire la connaissance d'un homme qui va devenir son ami, alors qu'ils ne parlent pas la même langue.

Il s'agit du premier roman de Philippe Claudel que je lis. J'ai trouvé ce livre touchant, plein de poésie. Ce vieil homme qui se retrouve déraciner de son pays natal, dans cette ville qui lui paraît immense, dans un pays sans odeur connue de lui, qui l'effraie... Il s'accroche pour survivre en pensant à sa petite fille... C'est aussi l'histoire d'une rencontre improbable entre ces deux hommes que rien n'était censé réunir et qui peuvent se comprendre autrement qu'avec des mots.

Ce livre s'est également les conséquences des horreurs de la guerre, le traitement de ces réfugiés mais également des vieilles personnes dans nos sociétés occidentales...

Je dois avouer que je n'avais pas vraiment vu arriver la fin, même si rétrospectivement elle est assez évidente, cela n'a en rien gâchée ma lecture, et je pense même que dans le cas contraire je me serais certainement moins attaché à ce personnage.

Le style de l'auteur est assez épuré, et cela m'a fait un vrai contraste avec ma dernière lecture Les disparus, et c'est peut être pour cela que je trouve qu'il est presque un peu simpliste, mais ce n'est pas pour me déranger.

C'est un jolie roman plein de  beaux sentiments dont je vous conseille la lecture.




mardi 15 mai 2012

Les disparus, Daniel Mendelsohn


Ce livre m'a occupé pendant bien 3 semaines, même si ma lecture a été entrecoupée par d'autres romans. Ce n'est pas livre d' un abord facile pour deux raisons principales :

Les disparus- le thème abordé, en effet certaines scènes sont justes insoutenables, les atrocités décrites sont inqualifiables, les témoignages sont bouleversants.

- le style littéraire, ce roman fait plus de 900 pages, et l'auteur n'a pas un style fluide. Il a incontestablement une belle écriture pour autant il fait de nombreuses disgressions, de retour en arrière, les phrases sont très longues ce qui demande une lecture attentive... Il fait de nombreux aparté sur l'explication de l'ancien testament...


Pour autant, cela vaut vraiment la peine de se plonger dans ce roman.

Daniel MENDELSOHN, l'auteur, nous raconte l'histoire de sa famille.  L'oeuvre qu'il a entreprise est simplement magistrale, il tente de reconstituer ce qu'il a pu arriver à son oncle Shmiel, sa femme Ester et leur quatre filles. Dans sa quête, il va aller à la rencontre des survivants de Bolechow à travers le monde, de l'Australie, en passant par Israël, le Danemark...
De ces rencontres, des histoires de son grand père adoré, il va tirer ce roman qui ne me semble pas avoir d'égal. Pourquoi entreprend t il cette quête ? En souvenir de son grand père, parce qu'il faisait pleurer les gens de sa famille quand il rentrait dans un pièce : "Oh, comme il ressemble à Shmiel!", pour remplir son arbre généalogique lui qui s'est désigné historien de sa famille... Certainement pour un peu toutes ses raisons, mais c'est bien autres choses qu'il va trouver...


Nous savons tous plus ou moins ce qui s'est passé durant la seconde guerre mondiale, nous avons tous lu, vu, appris les atrocités commises pendant l’holocauste. Mais, l'auteur veut savoir plus que ils ont tous disparus, il veut savoir comment, par qui, où ils sont morts. Cet américain de la seconde génération veut connaitre avec détail le sort de son grand oncle et de sa famille, puisque son grand père pourtant si prompt à évoquer son histoire, son passé, se refuse à parler de ce frère victime de la Shoah. A sa mort il décide de partir en quête d'un passé. 


Il trouvera des informations sur sa famille, mais c'est surtout l'histoire de ses survivants qu'il va découvrir, en effet puisque ce sont des survivants, ils n'ont pas pu être les témoins directs de ce qui est arrivé à ses ascendants mais ils peuvent raconter ce qu'il leur est arrivé, comment ils ont réussi à survivre pendant la guerre mais aussi après. Parce que cela semble si évident que l'on ne peut pas ressortir indemne quant on a du se cacher pendant des mois, qu'on a vu toute sa famille tuer avec barbarie, quand on a vécu dans la peur si longtemps, pourtant dans mon imaginaire je m'étais toujours dit ils doivent être si heureux de s'en être sorti, c'est sûr mais à quel prix ? 


Ces témoignages sont si bouleversants, l'auteur a su si parfaitement les retranscrire, que j'ai en encore la chaire de poule en écrivant ses lignes.


De détails, en surprise, de rencontre improbable en coïncidence, de hasard en déconvenue, Daniel MENDELSOHN porte un regard différent, plus intimiste sur l'un des drame le plus affreux du XXe siècle. On ne ressort pas indemne de cette lecture. 


"Il y a bien longtemps, j'ai commencé ma quête dans l'espoir d'apprendre comment ils étaient morts, parce que je voulais inscrire une date sur un arbre généalogique, parce que je pensais que mon grand-père, qui lorsque j'étais enfant avait l'habitude de m'emmener dans les cimetières où il se mettait à parler aux morts, mon grand-père dont je connaissais les défauts mais que j'adorais quand même, qui avait fait des dépressions nerveuses, qui s'était suicidé, pourrait connaître le repos - une idée sentimentale, j'en conviens - si j'étais capable de répondre enfin à la question après laquelle, lorsque je lui posais, il se contenterait de répéter, avec un haussement d'épaules et un hochement de tête qui disaient qu'il ne voulait pas en parler : Qu'est-il arrivé à oncle Shmiel ? Il se réfugiait alors dans un silence inhabituel et je m'étais promis de trouver, un jour, la réponse : ça s'étais passé là, ça s'étais passé à ce moment là; une fois que nous saurions, nous pourrions aller quelque part où poser une pierre sur une tombe et lui parler, à Shmiel, à lui aussi. Nous étions parti pour apprendre précisément où, quand, comment il était mort, ils étaient morts; et, pour l'essentiel, nous avons échoué. Mais dans l'échec nous avons compris, presque accidentellement, que jusqu'à que nous fassions ces voyages, personne n'avait jamais pensé à demander ce qui ne peut être inscrit sur un arbre généalogique : comment ils  avaient vécu, qui ils avaient été. Au moment, où nous somme revenus de Copenhague, j'étais conscient de l'ironie de l'affaire - à la fin, nous avions appris bien plus sur ce que nous ne cherchions pas que sur ce que nous étions partis chercher".




dimanche 13 mai 2012

Oscar et la dame rose, Eric Emmanuel SCHMITT



Encore un Eric Emmanuel Schmitt, il faut l'admettre j'ai un côté un peu obsetionnel je vous l'accorde...

Mais pour le coup, je remercie ce petit travers, car pour moi ce livre est un véritable coup de coeur !



Dans ce troisième récit du cycle de l'invisible, l'auteur aborde le christianisme.

Un jeune garçon, Oscar, 10 ans est atteint d'un cancer. Les adultes c'est à dire les médecins, ses parents, et même ses copains de l'hôpital, personne n'ose lui dire qu'il va bientôt mourir, qu'on ne peut plus le soigner... Mamie Rose est une visiteuse de l'hôpital a qui Oscar va pouvoir se confier... Nous allons vivre 12 jours avec Oscar, c'est 12 dernier jours.

Le résumé que je vous en fais peut vous paraître trop triste, pour autant cela n'est rien de tel.  Eric Emmanuel Schmitt  s'est si bien magner les mots, qu'on sourit tout le long de ce livre (sauf à la toute fin), on se surprend même à penser que ce petit garçon va être sauvé...

C'est là tout le talent de l'auteur, décrire avec justesse et poésie la vie de ces êtres "banals" confronter au dur réalité de l'existence et surtout comment ils y font face et affronte avec courage et un certain humour ces situations plus que difficile...

"J'ai essayé d'expliquer à mes parents que la vie, c'était un drôle de cadeau. Au départ, on le surestime, ce cadeau : on croit avoir reçu la vie éternelle. Après, on le sous-estime, on le trouve pourri, trop court, on serait presque prêt à le jeter. Enfin, on se rend compte que c'était pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors, on essaie de le mériter".


C'est un livre magnifique, rempli de tendresse, d'amour sans jamais tomber dans le pathos, je me répète mais les livres d'Eric Emmanuel SCHMITT font du bien, en tout cas me font du bien, moi qui suis une personne ayant toujours tendance à voir le côté sombre des choses...


Depuis bientôt 5 mois que je publie des billets dans ce blog, je me rends compte comme il est difficile de décrire ce qu'on a pu ressentir à la lecture d'un livre, la manière dont l'histoire a pu nous toucher, nous émouvoir ou au contraire nous révolter. Ainsi, en relisant ce billet, je me dis : "est ce que j'ai atteint mon objectif c'est à dire donner l'envie de lire ce livre que je trouve juste magnifique ?". Et malheureusement je n'en suis pas certaine. Ce que je trouve encore plus paradoxale c'est qu'il me semble que j'arrive mieux à décrire pourquoi je n'ai pas aimé un livre.

Tout ça pour dire, lisez ce livre vous ne le regretter pas!

J'ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

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jeudi 10 mai 2012

L'héritage impossible, Anne.B Ragde



L'héritage impossibleAttention, si vous n'avez pas lu les deux premier tome, ne lisez pas ce qui suit...

Voici donc le troisième et dernier volet de la trilogie des Neshov.

On retrouve Torunn après la découverte du cadavre de son père. Celle ci est  complétement boulversée...

Elle assure avec l'intérimaire l'entretien de la ferme, mais elle a beaucoup de difficultés à assumer cet héritage, elle se sent coupable de la mort de son père...

Erlend et Mardilgo prennent pour un acquis qu'elle reprendra la ferme sans prendre conscience, enfin surtout Erlend du poid et de la responsabilité que ce la représente.

En effet, Erlend est à tout à la joie de sa futrur paternité et son naturel quelque peu égocentique le conduit à ne pas comprendre la détresse de Torunn. Quant à Mardigo, il a retrouvé le droit chemin, celui de la foi, et sa volonté de ne pas s'immiscer trop dans la vie d'autrui, sa discrétion qui est un atout pour son métier, mais qui va le conduire à ne pas saisir non plus l'état de sa nièce...

Ce dernier tome est plus centré sur Torunn, sur sa difficulté à surmonter la mort d'un père qu'elle venait juste d'apprendre à connaître, mais surtout sur sa capacité ou non à porter sur elle le destin de cette famille.

Ce roman conclut parfaitement cette trilogie même si on révérait d'une suite tant l'auteur nous a conduit à nous attacher si fort à ses personnages, on voudrait savoir ce qu'il leur arrive à la suite de ce final encore une fois si bien amené même si on a moins l'effet de surprise que lors des 2 premiers tomes. Il s'agit ici de savoir qu'elle va être la décision de Torunn.

Rester et assumer cet héritage ou partir pour reprendre le cours de sa vie...

Ce dernier tome sait nous tenir en haleine jusqu'à la fin... C'est toujours écrit avec justesse et finesse, je l'ai trouvé encore  plus sombre que les deux autres, la psychologie de Torunn est parfaitement décrite, même si je trouve qu'elle ne fait pas le meilleur choix, il est compréhensible pour une partie tout du moins...

Je me suis passionnée pour cette trilogie, j'ai dévoré les trois romans et maintenant j'ai un petit manque de cette famille pour le moins vraiment pas comme les autres et pourtant si attachante...

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge littératures nordiques organisé par Myiuki

lundi 7 mai 2012

La ferme des Neshov, Anne.B Ragde


La ferme des Neshov
Attention, ne pas lire ce qui suit si vous n’avez pas  fini le premier tome de la trilogie : la terre des mensonges
A la suite de la mort d’Anna, la mère, chaque protagoniste tente de reprendre le cours de sa  vie. Toutefois, après la révélation quant à la véritable paternité des trois frères et le décès d’Anna, les choses ne peuvent nécessairement plus revenir comme avant…
Nous retrouvons donc les personnages qui retournent chacun à leur vie : Tor s’occupe des cochons mais pour l’aider Mardigo engage une aide-ménagère même s’ils ne sont pas trop d’accord avec le vieux, cela ne se passe pas trop mal. Toutefois, Tor découvre des rats dans sa porcherie ce qui est une catastrophe car si les services sanitaires s’en rendent compte, ils pourront interdire à Tor de continuer l’élevage des cochons.
Mardigo est en pleine confusion des sentiments suite à son nouvel an avec la veuve, il décide de se reprendre en main et de retourner vers une vie plus pieuse.
Quant à Erlend, Krumme à la suite d’un accident a une révélation et veut que leur vie prenne une nouvelle direction qui se concrétise en un désir d’enfant. Erlend est bouleversé par cette subite annonce et se sent trahi, lui qui trouvait leur vie si formidable…
Enfin, Torunn est amoureuse folle d’un homme éleveur de chien de traineau le jour et trader la nuit. Elle doit également gérer sa mère dont le mari l’a quitté pour une jeune femme et la culpabilité d’avoir laissé son père seul avec le vieux pour gérer la ferme. Elle porte également la responsabilité de l’avenir de la ferme, Erlend et Mardigo ayant cédé leur part à Tor, c’est elle qui en héritera…
C’est dans ce contexte, où s’en s’ignorer les personnages se sont de nouveau éloignés jusqu’à ce que Tor se blesse gravement et ne puisse plus assumer la gestion de la ferme. Torunn avec l’aide d’un intérimaire va donc venir en soutien de son père que l’inactivité et l’impuissance face à cette situation va rendre irascible…
L’auteur a dans le premier tome mis en place les personnages jusqu’au dénouement final, dans ce deuxième tome, on continue à les suivre maintenant qu’ils ont récré un lien aussi infime soit il, qui les conduit à devoir désormais prendre en considération les autres.


On est content de retrouver ces personnages dont la vie a été boulevérsée dans le premier tome, et qui va encore l'être dans un final terrible qu'on sent arriver durant une bonne partie du livre mais auquel on n'ose jamais vraiment croire...


L'auteur tient toutes les promesses du premier tome, j'ai trouvé ce deuxième tome encore plus prenant. La tension monte jusqu'au dénouement. C'est parfaitement bien écrit, un vrai plaisir à lire...


A suivre l’héritage impossible...


J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge littératures nordiques


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samedi 5 mai 2012

Challenge Amoureux

La challengemania m'ayant atteint, j'ai encore craqué pour le challenge amoureux organisé par L'Irrégulière


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Il s'agit de lire un livre dans chacune de ces catégorie :




1. Un "classique" (au sens large comme ça tout le monde est content)
2. Un livre (roman, théâtre, poésie...) dont le titre contient le mot "amour" ou "amoureux"
3. Une histoire d'amour fantastico-ésotérique
4. Un livre de chick-litt, une comédie romantique, enfin un truc light quoi
5. Un texte érotique
6. Et toujours la "catégorie libre"

Le challenge se termine le 14 février 2013...

vendredi 4 mai 2012

Les heures souterraines, Delphine De Vigan


Les Heures souterraines (pll)Mathilde, 40 ans, fait une brillante carrière dans le marketing, elle est reconnue de tous et surtout de son chef Jacques dont elle est le bras droit. Jusqu’au jour où Mathilde exprime à voix haute un léger désaccord, cette petite dissonance va marquer le commencement de la volonté de son chef de l'anéantir... 
Parallèlement, Thibault, médecin également d’une quarantaine d’année, voit sa relation amoureuse arriver à un point de non-retour, être aimé sans retour ce n’est plus possible pour lui.
On va suivre ces deux personnages durant cette journée du 20 mai, dans ce climat oppressant de la ville, qui vous empêche de respirer, qui ne fait que renforcer le mal être de ces deux âmes errantes, qui avancent avec peine dans les dédales d'une vie qui n'est que souffrance et désespoir.
Delphine De Vigan décrit parfaitement la lente et inexorable détérioration de la relation de Mathilde et de son chef, et comment ce dernier arrive sans jamais le dire clairement à la détruire, à anéantir sa confiance, son énergie en quelques mois seulement par petites touches successives, il en fait une bannie. La violence n’est jamais physique et pourtant le comportement de ce chef n’est que ça… On a mal pour elle, on a envie de la faire réagir,  on s’indigne, se révolte pour autant que ferions dans sa situation ou dans celle de ses collègues…
L’histoire de Thibault m’a moins touché, même si on retrouve dans ces deux personnages la même lassitude, la même incapacité à se révolter…
Pour moi, il y a également un troisième personnage qui est la ville qui ne fait pas dans le sentiment, qui bouscule, mal traite, avale, recrache, asphyxie ses habitants. Il n’y a plus de place pour l’altruisme, l’autre n’est que celui qui empêche d’avancer (dans la rue, le métro, au travail…).
C’est un roman difficile, qui a quelques longueurs, à ne pas lire si vous êtes déprimés !!! Toutefois, je pense que c’est un livre utile qui décrit parfaitement ce qui peut se passer dans une entreprise en matière de harcèlement, je ne sais plus sur quel blog j’ai lu que tous les DRH de France devrait le lire, je pense qu’effectivement cela devrait être une obligation…
Ce n’est pas un livre enthousiasment, pour mon goût et c’est tout à fait personnel, j’ai ressenti un malaise à la lecture, cette fatalité de la vie, ces personnages en perdition, ce pessimisme, cette lente descente au enfer, tout ceci me gêne quelque part.
Je sais que l’on ne vit pas dans un monde idyllique, et que ce genre de situation se retrouve bien trop souvent. Pour autant, je crois que ce genre de livre n’est pas fait pour moi, ce genre de chronique sociale comme les vielles de Pascale Gautier, n’est pas ce que je recherche dans une lecture, c’est peut-être trop proche de ma réalité quotidienne (juriste en droit du travail, métro boulot banlieue, enfants) … Il ne s’agit pas ici d’enlever le talent de ces écrivains, leurs livres ne m’ont pas déplu loin sans faut mais ce n’est pas ce qui me permet de m’évader…

mercredi 2 mai 2012

La Terre des mensonges, Anne B. Ragde

Ce livre est le premier de la trilogie des Neshov que j'ai dévoré. Je n’étais pas forcément attiré par les écrivains nordiques, puis j'ai lu Hiver de Mons Kallentoft, que j'ai bien apprécié et je me suis dit pourquoi pas...

L'histoire se passe en Norvège, dans une ferme. Ils sont trois frères : Tor qui élève des cochons, Margido qui dirige une entreprise de pompe funèbre et Erlend  qui vit au Danemark et décore des vitrines. Tor a également une fille, aujourd'hui âgée de 37 ans, Torunn qui est assistante vétérinaire. Ils se retrouvent tous à la ferme au moment où la mère se meurt. C'est à sa mort que sera révélé le terrible secret de la famille...

L'auteur nous décrit successivement et assez longuement chaque personnage, sa psychologie, sa vie jusqu'au moment où il va lui être annoncé le décès prochain de la mère.

Tor vit toujours dans la ferme de son enfance avec sa mère qui dirige toujours malgré son âge la maison, et son père dont on comprend assez vite qu'il est méprisé par les deux autres et dont la personnalité a été complètement anéanti... Il a eu une fille Torunn avec laquelle il entretient des relations depuis peu d'années et de façon très épisodique.

Mardigo est le plus étrange, il mène une vie à la fois simple et très rangé, il s'est violemment disputé avec sa mère 7 ans auparavant et n'est jamais revenu à la ferme.

Quant à Erlend, il vit à Copenhague dans un luxueux appartement avec son compagnon Krumme qui est journaliste, où il mène une vie aisée, pleine de fête, de sortie... Depuis qu'il est parti de la ferme à 18 ans, il n'y a jamais remis les pieds ayant plus ou moins été banni du fait de son homosexualité...

La mort imminente de la mère va conduire les 3 frères et la petite fille à se retrouver à la ferme. Ils ne se connaissent pas, ont des vies que tout opposent et pourtant ils vont devoir faire face à ce terrible mensonge révéler par le père un peu trop alcoolisé...
Rien ne nous prépare à ce dénouement final, je n'ai franchement rien vu arriver, l'auteur nous décrit chaque personnage, et les amenèrent se rencontrer à être confronter les uns aux autres avec leurs rancunes, leurs ressentis face ce qui s’est passé, leur propre vécu avec leur mère.

Ce livre nous montre une autre face de la Norvège de ce qu’on entend habituellement de tolérance, de bien vivre et d’un système social performant…

En relisant ce billet, je me dis que je n’arrive pas à rendre le ressenti de ce que j’ai lu, c’est pourtant un très beau roman, qui m’a beaucoup touché et ce n’est rien par rapport au 2 suivants, l’auteur fait monter progressivement les sentiments, l’attachement à ses personnages, ces 3 romans m’ont énormément touché, voir presque ému…

A suivre le billet sur la ferme des Neshov… 


J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge littératures nordiques organisé par Myiuki 





mardi 1 mai 2012

L'enfant de Noé, Eric Emmanuel SCHMITT

L'enfant de NoéVous allez finir par croire que je lis qu'un seul auteur... Comme je me suis inscrite au challenge Eric Emmanuel SCHMITT organisé par un chocolat dans mon roman et surtout que la découverte de cet auteur est un vrai plaisir, et qu'il faut également avouer que ces petits livres se lisent pour ce qui me concerne en aller retour de train en me permettant de faire une pose dans lecture passionnante mais il faut l'admettre aussi plus dense et difficile du roman Les Disparus de Daniel Mendelsohn. Tout ceci explique cela...

Revenant en à ma lecture d'hier : L'enfant de Noé, ce livre fait également parti du cycle de l'invisible et nous parle cette fois ci du judaïsme. 

Un enfant juif, Joseph, va être séparer de ses parents en 1942, et il va devoir apprendre à mentir sur son identité et se cacher dans un pensionnat catholique. Il y rencontre notamment deux personnages : un jeune homme juif comme lui et qui sera son protecteur et confident au pensionnat : Rudy et celui qui dirige la villa jaune le père Pons. Le père Pons est un humaniste, qui fait plus que sauver des vies (pour le moins tenter de le faire) mais aussi de préserver l'identité juive de la disparition programmée par les nazis, tel Noé lors du déluge... Pour cela, il aménage une synagogue secrète avec des objet de culte et dans laquelle il étudie chaque soir les textes juifs comme la Torah. Il ne veut pas que ces enfants perdent leur identité...

Malgré cela, Joseph se retrouve, pour préserver son secret, à suivre les cours de catéchisme et aller à l'église, ce qui va le troubler dans sa foi.

"- Vous ne croyez pas que si l'on se montre pieux, un bon juif ou un bon chrétien, rien ne peut nous arriver ?
- D'où tires-tu une idée aussi bête ?
- Du catéchisme, Le père Boniface...
- Stop ! Dangereuse niaiserie ! Les humains se font mal entre eux et Dieu ne s'en mêle pas. Il a créé les hommes libres. Donc nous souffrons et nous rions indépendamment de nos qualités et nos défauts. Quel rôle horrible veux tu attribuer à Dieu ? Peux tu une seconde imaginer que celui qui échappe aux nazis est aimé de Dieu, tandis que celui qui est capturé en est détesté ? Dieu ne se mêle pas de nos affaires.
- Vous voulez dire que, quoi qu'il arrive, Dieu s'en fout ?
- Je veux dire que quoi qu'il arrive, Dieu a achevé sa tâche. C'est notre tour désormais. Nous avons la charge de nous même."

C'est encore un magnifique roman sur l'humanité, sur des personnes qui tentent de la sauver de sa barbarie, de l'auto destruction. Eric Emmanuel SCHMITT fait encore une ode à l'amour, la tolérance, et ça fait du bien !

J'ai lu ce livre dans le cadre des challenges suivants:

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