dimanche 30 juin 2013

Bilan du mois de juin * Challenge ma PAL fond au soleil


Objectif : 10 livres

Pour ce mois de juin j'ai lu 6 livres tous issus de ma PAL et surtout aucun achat...

- Les vacances d'un serial killer, Nadine Monfils (billet à venir)
- 24 heures dans la vie d'une femme, Stefan Zweig (billet à venir)
- Le train bleu, Agatha Christie (billet à venir)

Vous pouvez retrouver le bilan du mois de juin chez Metaphore

lundi 24 juin 2013

Des gens très bien, Alexandre Jardin

Alexandre Jardin tout le monde le connait, je n'avais jamais lu un de ses livres avant mais j'avais vu Fanfan et Le Zèbre, et le moins que l'on puisse dire cela n'avait rien à voir avec ce roman.

Alexandre Jardin est le petit fils de Jean Jardin, homme illustre qui fut le directeur de cabinet de Pierre Laval entre le printemps 1942 et octobre 1943, donc au moment de la rafle du Vel d'Hiv. Que connaissait Jean Jardin dit le Nain Jaune sur l'existence de cette rafle, sur ce qui allait arriver au plus de 12 000 juifs arrêtés, tel est la question qui hante ce petit fils qui n'arrive plus à assumer le passé vichyste de son grand père, ce patriarche qu'il a adoré. Le poids du silence va peser trop lourd pour Alexandre Jardin qui avec ce roman décide de raconter la vérité, de mettre en lumière le passé de son grand père et commettre une trahison suprême envers sa famille.

C'est un homme triste et en colère qui écrit ce livre en forme exutoire, la honte qu'il éprouve envers le passé de ce grand père l'empoisonne et écrire est devenu pour lui une nécessité pour enfin assumer ce passé...

Une polémique sur ce livre vient dire qu'Alexandre Jardin va trop loin, qu'il en fait trop. Il ne s'agit pas de minimiser l'horreur des faits évoqués  mais le rôle joué par Jean Jardin est sans doute exagéré par son petit fils, les historiens s'accordent pour dire qu'il savait probablement mais qu'il n'était pas décisionnaire. 

Mais après tout qu'importe, je crois que le pire pour Alexandre Jardin s'est que tout ces gens très bien, ce milieu où l'on est bien entre soit, n'a pas à un seul moment remis en question le fait qu'il avait pu prendre de mauvaise décision, ils ont assumé sans regret ni remord et peut être pire que tout cela en restant persuadé toute leur vie qu'il avait fait ce qu'il fallait et qu'il avait honoré leur sens du devoir et du sacrifice au nom de la France. Le dernier chapitre du livre résume bien ce qu'on fait et surtout ce quoi ils ont pensé tout ces gens très bien.

Ce livre est magnifiquement bien écrit, on ressent toute la douleur de cet homme qui ne plus supporter le mensonge, qui veut arrêter les faux semblants pour cesser de rire et devenir enfin lui même.

Peut être en fait il trop? Peut être va t il trop loin? Ce livre est en effet un véritable réquisitoire contre Jean Jardin est cela peut créer un malaise de même que l'auteur va très loin dans l'acte de contrition jusqu'à analyser l'ensemble de sa vie à travers le prisme de la douleur ressenti face à ce secret familial.

Après tout, il n'y est pour rien mais cela n'a pas une réelle importance, il lui fallait écrire ce livre pour pouvoir se regarder dans un glace, pour ses enfants et il le fait superbement bien, je lui souhaite en toute sincérité d'avoir trouvé la paix et qu'enfin ce passé cesse de le ronger.


vendredi 21 juin 2013

Contes à faire rougir les petits chaperons, Jean Pierre Enard






Un jeune auteur réécrit les contes de notre enfance de façon bien plus libertine qu'à l'origine. Ainsi, les trois petits cochons sont devenues trois petites cochonnes qui se languissent désespérément du loup qui ne vient pas assouvir leurs désirs, blanche neige trouve de quoi occuper son temps libre avec les sept nains en attendant le prince charmant, le petit poucet donne du plaisir à l'ogresse pour s'échapper de l'emprise de l'ogre, et sophie trouve à consoler ses malheurs avec ses bonnes amies Camille et Madeleine et son cousin Paul...  Et en apothéose, la partouze géante au château de Moulinsart où l'on rencontre tout le gratin de la bande dessiné et des comics!

Ces histoires s’intègrent à une histoire principale, où le narrateur prend du plaisir avec son amie, sa soeur Alice et la bonne Louise et on peut dire qu'il s'en donne à  coeur joie, par tous les trous, dans toutes les positions et le moins que l'on puisse dire c'est que tout ce petit monde est très loin d'être farouche...

Je sais pas trop à quoi je m'attendais avec ce livre, mais certainement pas à ce que cela soit aussi cru... Bon, je vais pas non plus jouer les prudes, j'ai passé l'âge, mais je pensais qu'il s'agissait d'un livre plutôt coquin alors qu'il s'agit en réalité clairement d'un roman plus qu'érotique voire même pornographique.

Si j'ai trouvé l'idée intéressante : détourner les contes de notre enfance (c'est sûr j'aurais maintenant une autre vision quand je lirais blanche neige et les sept nains ou les trois petits cochons à mes enfants), certaines choses m'ont gêné. Tout d'abord j'ai du mal avec la sexualité enfantine notamment avec le faite qu'Alice a treize ans, de même qu'elle couche avec sa soeur... Et puis, j'ai finit par me lasser des scènes de sexe à répétition, vous pouvez me rétorquer qu'il s'agit de l'essence même de ce genre de littérature... Eh bien il faut croire que cela n'est finalement pas tellement à mon goût...

En bref, l'idée est amusante, les contes sont détournées de façon astucieuses, l'histoire principale a fini par me lasser mais une lecture qui peut être agréable, attention âme sensible et prude passez votre chemin!

mercredi 19 juin 2013

Ne mets pas tes doigts dans le nez , Benoît Charlat


Combien de fois avez vous déjà dit à vos enfants de ne pas mettre leur doigt dans leur nez?  Ou encore : tu veux le mien???!!!

Ce livre dit aux enfants de ne pas mettre les doigts dans le nez du castor, de la chèvre et même du père noël... Bien évidemment les deux trous dans le livre incitent ces derniers à le faire, jusqu'au dernier des animaux : le loup où ils comprennent qu'il ne fallait vraiment pas le faire...

La chute est très drôle, le fou rire est garantie et les enfants en redemandent...

C'est un livre qui traite un sujet banal avec plein d'humour, il est facilement manipulable et convient au plus jeune puisqu'il est cartonné, les illustrations sont très sympas, et permettent aux enfants de nommer les animaux. Par contre, n'attendez pas de ce livre qu'il conduise vos enfants à ne plus mettre les doigts dans le nez, ce ne fonctionne absolument pas...


Avec ce livre, je participe au challenge : Je lis aussi des albums 2013 organisé par Hérisson.





lundi 17 juin 2013

Seventeen, Ôé Kenzaburô

Ce livre nous relate l'enrôlement d'un adolescent de 17 ans, dont on ignore le nom et qui se surnomme lui même : "seventeen", dans le partie d'extrême droite japonais : l'Action Impériale.
Ce jeune homme obnubilé par le sexe et la mort, vit dans l'indifférence général dans sa famille, à l'école... Dans les années 60 plutôt communiste, ce garçon en quête de lui même et complètement replié sur lui est une cible idéale pour ce partie qui va faire de lui une force vive et volontaire des actions menées à l'encontre des "rouges".

Cette nouvelle nous démontre comment le mal être d'un jeune homme et sa relative faiblesse, permet à des parties politiques extrémistes de rallier cette jeunesse à leur idée, en leur faisant croire qu'il comprenne leur mal être et qu'ils vont faire d'eux des hommes forts et respectés dans une société où ils ne trouvent que difficilement leur place.

J'ai trouver cette nouvelle très intéressante et parfaitement bien construite, l'auteur nous décrit parfaitement le cheminement intellectuel qui conduit un jeune qui se cherche à adhérer à des idées politiques extrêmes pour lesquels ils n'avaient pas au départ plus d'attrait que cela.

J'ai lu cette nouvelle dans le cadre challenge petit bac d'Enna dans la catégorie chiffre avec SEVENTEEN,au challenge Défi Cent Page organisé par La Part Manquante, et du challenge Écrivains japonais organisé par Adalana.


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pett bac 2013


vendredi 14 juin 2013

La Tour d'Arsenic, Anne B.Radge




La grand mère adorée de Thèrese vient de mourrir, à la place du recueillement et la tristesse à laquelle on s'attend, la mère de Thèrese, Ruby et son oncle Ib éclatent d'un rire libérateur à la nouvelle de la mort de leur mère Malie. Pourquoi la mort de cette femme provoque t elle une telle réaction de ses enfants? C'est la question à laquelle ce roman se propose de répondre à travers le récit de l'histoire de cette famille sur 3 générations de femme. 

Ce roman vient nous relater comment l'histoire traverse et influence la vie des générations futures. J'ai aimé connaître l'histoire de cette famille depuis le début du xxe siècle. Les amours, la guerre, les réalités du quotidiens, et la condition féminine sont abordées  avec justesse et conduisent à faire de Malie ce qu'elle est ou ce qu'elle est devenue : une mère méchante et tyrannique. De même cette héritage familiale influence Ruby dans son rôle de mère. On apprend les secrets de ses femmes, leur destin, leur regret, les choix difficiles et surtout la difficultés d'être une femme, une mère, une épouse... L'histoire du grand père a aussi une place dans cette histoire familiale. On sait que Thèrese, dont le prénom ne doit rien au hasard, a un fils et avec ce garçon, c'est l'histoire maudite de cette famille qui prend fin...

Un beau roman sur les femmes, sur la maternité, sur leur destin, et une saga familiale passionnante, j'ai été happé par cette histoire, qui nous renvoie à nos origines dont il est incontestable que nous les portons en nous de façon consciente ou non et qu'elles impactent nécessairement nos vies et nos choix. A noter qu'il s'agit de la propre histoire romancée de la grand mère de l'auteur...

Je vous conseille donc vivement cette lecture, de même que celle de la trilogie des Neshov.

mercredi 12 juin 2013

Challenge Stefan Zweig et Challenge d'été par Métaphore

INTELLIGENT LIFE SPRING 2009 Stefan Zweig














Métaphore organise un challenge Stefan Zweig qui consiste à lire les œuvres de cet auteur. Je me suis inscrite dans la catégorie : Le bouquiniste Mendel – 8 œuvres. Le challenge est illimité dans le temps. Vous pouvez retrouver les modalités de ce challenge et vous inscrire ici.


 


Elle organise également un challenge d'été pour faire fondre notre PAL, je me suis inscrite dans la catégorie indice 10 livres. Ce challenge dure trois mois, vous pouvez vous s'inscrire ici.


lundi 10 juin 2013

Un café maison, Keigo Higashino

Un homme quitte sa femme, rien de plus banal, sauf qu'ici la raison est ignoble, celle ci avait un an pour lui donner un enfant à compter de leur mariage, l'accord n'ayant pas été respecté, elle doit partir, d'autant qu'il a déjà rencontré une autre femme...  

Ayané part donc chez ses parents après l'annonce de la décision de son mari Yoshitaka. Mais, Yoshikata est retrouvé, mort empoissonné, par l'assistante d'Ayané durant le week end.  le café bu par le défunt contenait de l'arsenic, le suicide ayant été écarté, la police va devoir établir la manière dont a pu être introduit le poison dans le café... 

Toute l'intrigue repose sur la découverte de l'astuce qui a permis à l'assassin de commettre son méfait.

Amateur de rebondissement et de suspens à tirer au couteau, vous pouvez passer votre chemin, ici chaque détail, chaque personnalité est décrit avec subtilité, l'auteur nous conduit jusqu'à la résolution de l'astuce sans coups d'éclat mais avec ingéniosité en mêlant la psychologie des personnages à la preuve d'une vérité inéluctable.

Au delà de la découverte de la fameuse astuce, ce roman nous parle aussi des relations homme femme au Japon, et de la place de la femme. Ces réflexions sont très intéressantes, et nous permette de mieux appréhender cette culture.

L'intrigue m'a moins passionné que celle de La maison où je suis mort autrefois, et cette lenteur dans la découverte dans l'intrigue m'a parfois conduis à m'ennuyer un peu. Mais le duo d’inspecteur étaient très intéressant à suivre et l'auteur sait nous intéresser à cette histoire malgré le fait que le coupable soit pratiquement connu dès le début.

Vous pouvez retrouver l'avis d'Adalana(organisatrice du challenge Ecrivain Japonnais 2013 grâce à qui j'ai découvert cet auteur...)

vendredi 7 juin 2013

Le couteau sur la nuque, Agatha Christie




Jane Wilkinson est une femme fantasque qui obtient toujours ce qu'elle veut... Sauf quand un homme, en l’occurrence son mari, se met en travers de son chemin en lui refusant le divorce. Elle charge alors Hercule Poirot de convaincre son mari de céder à ses volontés. Alors, que lord Edgware accède à la demande de divorce, il est retrouvé assassiné...

Jane Wilkinson est la première suspecte car elle a été vu sur le lieu du crime le soir de la mort de son mari. Mais, les choses ne sont pas si simple puisqu'elle était également à un dîner chez des amis...

De plus qu'elle serait son mobile puisque son mari avait accepté le divorce, dès là une multitude de suspects se présentent, l'imitatrice de Jane Wilkinson, son héritier, sa fille qui le détestait, l'ex amant de Jane Wilkinson...

Bien évidement Hercule Poirot déjouera l'énigme en compagnie de son ami Hastings qui nous raconte cette histoire.

J'ai beaucoup aimé ce roman plein de rebondissement et où il m'a été absolument impossible de deviner qui était le meurtrier.

Encore une énigme de la reine du crime comme je les aime!

Ce livre poursuit ma participation au challenge petit bac d'Enna dans la catégorie objet  avec COUTEAU.

pett bac 2013




mercredi 5 juin 2013

Au pays des petits poux, Beatrice Alemagna


Le pays des petits poux est un vieux matelas au fond du jardin. C'est l'anniversaire de petit pou gras et il décide d'inviter les autres  petits poux. C'est la première fois que ces petits poux se rencontrent et lorsque ses invités arrivent, le petit pou gras est très déçu car les autres petits poux ne lui ressemblent pas du tout. Ils vont apprendre à accepter les différences de l'autre et ils pourront s'amuser ensemble.


"Car au pays des petits poux, comme dans tous les autres pays du monde, on ne choisit pas : on naît comme on naît, l'un différent de l'autre. Il n'y a que les poux qui ne le savent pas"

C'est un magnifique album sur le thème de la différence, les petits poux sont très beaux,  l'auteur, grâce à ses réalisation et des illustrations originales, colorées et soignées, sait parfaitement nous les rendre sympathique.

Cet album me permet de participer au challenge Je lis aussi des albums 2013 organisé par Hérisson.

lundi 3 juin 2013

La couronne verte, Laura Kasischke


Les jeunes américains ont pour habitudes de partir pour les vacances de printemps juste avant la fin du lycée. C'est un rite initiatique qui marque le passage de l'enfance à l'âge adulte avec l'entrée à l'université.


Anne, Michelle et Terri décident de partir à Cancùn au Mexique. Alors que leurs congénères  passent leur temps à l'hôtel ou sur la plage à s'enivrer et faire la fête, Anne et Michelle préfèrent aller visiter ce pays où elles viennent pour la première fois et se rendent en compagnie d'un inconnu jusqu'au ruine de Chichén Itza. Malgré les mises en garde de leur mère respective, elles prennent des risques inconsidérés et elles vont en payer le pris fort...

Laura Kasischke dresse un portrait de cette jeunesse américaine à qui l'on a appris à avoir peur de l'inconnu, qui est surprotégé et à qui on permet juste avant son départ à l'université d'aller se défouler dans un lieu exotique. Ces vacances ne sont que beuverie, sexe, on n'a que faire du paysage ou de la culture, les jeunes sont là pour se défouler loin de la surveillance parentale. Par opposition, les lieux de leur beuverie est un paysage chargé d'histoire, un peu inquiétant et mystique.

C'est un roman qui se lit très bien, cette histoire fait froid dans le dos, et Laura Kasischke sait insinué peu un peu la peur, l'angoisse monte progressivement. Elle sait parfaitement décrire cette ambiance moite et inquiétante de la forêt et des vestiges incas. J'apprécie de plus en plus cet auteur et ce roman ne sera sans doute pas le dernier que je lirais d'elle.

Ce livre poursuit ma participation au challenge petit bac d'Enna dans la catégorie objet avec COURONNE.

pett bac 2013