lundi 9 septembre 2013

Un été sans les hommes, Siri Hustvedt




Mia est une femme d'une cinquantaine d'année, poétesse, mère d'une jeune femme qui a été trompé par son mari et qui l'a quitté pour une femme bien plus jeune qu'elle la "Pause". Après avoir naviguer au bord de la folie à la suite de cette rupture, Mia décide de quitter New York pour rejoindre sa mère dans une petite ville du Minnesota, et de donner des cours de poésie à de jeunes adolescentes durant l'été.

A travers différentes générations, l'auteur nous dresse un portrait sur les femmes, sur leur vie, leur désir. De ces jeunes adolescentes frivoles et si cruelles, en passant par cette jeune mère débordée et confrontée à un mari colérique, de ses veuves octogénaires pas si gentillettes que l'ont peut le supposer, à sa fille jeune comédienne exaltée qui en veut tant à son père d'avoir trahi son mère... De tous ses personnages, dont les veuves sont les plus truculentes, Siri Hudstvedt tire une analyse de la femme d'aujourd'hui, du féminisme, de la place qu'elle occupe dans ce monde. 

Ni exsangue de fragilité, sans être une petite chose fragile, un été sans les hommes nous montre tout le bonheur et toute la difficulté d'être une femme, une femme d'aujourd'hui, une femme blessée  Du thème de l'adultère, de sa colère et de sa descente au enfer de son personnage, l'auteur tire un merveilleux roman tout en délicatesse, sans coup d'éclat, plein de poésie et de finesse.

C'est du féminisme comme je l'aime, ni provocateur, ni hurlant, un féminisme revendiqué et affirmé, mais un féminisme intelligent et réaliste, l'auteur  a une vision de la femme qui me parle. Ce roman est le premier que je lis sur ce thème et j'ai franchement adoré.

Ce livre m'a particulièrement touché, de même que le personnage de Mia, on se reconnait forcément de le portrait qu'elle dresse de ses personnages, on est un peu de chacune d'elle. Ce n'est pas une lecture facile, l'auteur fait de nombreuses références philosophique  littéraire, psychanalytique  ce qui nuit un peu à la fluidité du récit. Ce n'est assurément pas un petit livre plaisant à lire sur la plage, mais bien une lecture exigeante mais que j'en suis certaine ne vous laissera pas indifférent(e) et vous laissera plein (e) de satisfaction après avoir terminé.

Oserais je dire que je suis féministe ?




5 commentaires:

  1. Je n'ai encore jamais lu cette auteure mais je note ce titre, le sujet m'intéresse !

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  2. Voilà une auteur que je n'ai encore jamais lue, justement parce que ce parti-pris féministe m'effraie un peu...

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  3. C'est vraiment un livre agréable et sympa, pas un coup de cœur tout de même selon moi.

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  4. Moi je n'avais pas du tout aimé, même si j'ai trouvé certains passages magnifiques. Mais à mon goût, l'ensemble est trop intello-bobo... et le féminisme, ça n'est pas du tout mon truc !

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