Kenji est un jeune homme de 20 ans qui a quitté l'université pour travailler comme guide dans les quartier chaud de Tokyo pour des touristes en quête d’exotisme. C'est avec Franck, un client américain qu'il passe le 3 derniers jours de l'année. Dès le début, Kenji préssent que Franck est un homme étrange, qu'il ment, et son présentiment va être confirmer et va le conduire vers l'horreur.
Ryù Murakami nous dépeint sans fard une société japonaise sans âme où les familles se déchirent, les universités broient ses étudiants, les prostitutions prolifèrent et les adolescentes vendent leur corps pour se payer les derniers objet à la mode aux Etats Unis. L'ennui et la solitude a gagné les hommes et les femmes, et c'est lieux de plaisir sont le reflets de cette société où il n'y a plus d'avenir pour une jeunesse sans idéale.
Le Japon que nous décrit Ryù Murakami semble si froid, la tragédie qui se joue dans ce roman en est l’allégorie l'indifférence est de mise. La postface de ce roman est poignante tant Ryù Murakami semble désespérer (il parle de lassitude et de dégoût) par ce Japon qu'il juge décadent et dont il décrit à travers ses romans l'effondrement...
"En écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures. Une dégénérescence terrible est en cours, et elle ne contient pas la moindre graine d'épanouissement. J'ai l'impression d'observer des organismes vivants en train de mourir lentement à l'intérieur d'une pièce aseptisée"
La tension monte tout au long du récit jusqu'à son paroxysme : la scène du massacre... Pourtant, j'ai été complètement captivé par ce roman, j'étais comme hypnotisé par les mots, et cette écriture sans fioriture, simple et efficace, il m' a été impossible de lâcher ce livre avant la fin.
C'est un livre glauque, sans espoir et la confession finale de Franck est presque insupportable, et malgré ou grâce à cela j'ai été complètement fasciné. Âme sensible s'abstenir, pour les autres foncés, ce livre est un vrai coup de coeur pour ma part!
Ce livre s'inscrit également dans le cadre du challenge petit bac dans la catégorie aliment et dans le cadre du challenge Écrivains japonais.
merci pour ta visite sur mon blog ;)
RépondreSupprimerrien que de lire ta chronique je me remets dans l'ambiance de ce livre qui m'a fasciné et qui n'est pas prêt de s'effacer de ma mémoire. Les bébés de la consigne est sur ma table de nuit juste en dessous ma liseuse ;)
De rien, ;-).
SupprimerJ'ai hâte de lire ton avis sur les bébés de la consigne automatique
Eh bien voilà un auteur que je n'ai jamais eu envie de lire : glauque, violent et asiatique, rien pour moi...
RépondreSupprimerTu n'apprécie pas les auteurs asiatiques? Je connaissais assez peu la littérature japonaise, et j'ai fait de belles découverte avec ce challenge.
SupprimerJe peux parfaitement comprendre qu'on ne souhaite pas lire cet auteur dont les romans sont il est vrai assez glauques...
Merci pour cette contribution. Je partage ton avis sur ce roman.
RépondreSupprimerMerci pour ce challenge qui me permet de découvrir la littérature japonaise, ;-)
Supprimerc'est un auteur "fascinant" malgré la dureté de ce qu'il écrit
RépondreSupprimerje n'ai pas lu celui-ci mais
http://bonheurdelire.over-blog.com/article-chansons-populaires-de-l-ere-showa-de-marakami-ryu-picquier-117932650.html
livre très dur aussi mais cet auteur nous donne envie d'en savoir plus sur ces "violences" qui sont en rapport avec le genre humain
Il a une vision très pessimiste de la société japonaise, j'aimerai aussi lire d'autre auteur ayant une vision plus douce de ce pays pour faire contre balancer la visionde Ryù Murakami
SupprimerJ'ai vraiment aimé les éléments du début du livre que tu décris. Mais j'ai complètement occulté la confession de Franck (je n'en ai aucun souvenir!), parce que j'ai vraiment décroché après la scène de violence.
RépondreSupprimerC'est vrai que souvent les livres traduits en français d'auteurs japonais sont extrêmement pessimistes. Il ne peut pas y avoir que ceux-là (quand on voit les mangas, il y en a qui sont drôles pourquoi pas dans les romans). Mais je pense qu'ils ne sont pas trop traduits sans doute par peur que le lectorat français habitué à un certain style de romans japonais ne s'y intéresse pas. Il faudra poser la question à Adalana !
Avant de lire des romans japonais, je n'avais pas cette vision du Japon, je pensais que c'était un pays plutôt aseptisé où la valeur travail était prépondérante... des clichés...
SupprimerJ'ose tout de même espérer que le Japon n'est pas que cette société sans âme que nous décrit Ryù Murakami... Je lirais des mangas donc pour avoir une vision plus optimiste de ce pays!