vendredi 31 janvier 2014

Mauvais genre, Naomi Alderman

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Le début du roman se passe en Italie où James veille sur Mark qui a décidé de détruire méthodiquement sa vie, mais cette histoire à commencer des années plutôt, à Oxford. 

James a été un étudiant brillant avant d’intégrer Oxford où il n'arrivera jamais au niveau d'excellence exigé par cette vénérable institution qui ne laisse aucune place à la moindre défaillance ni à la moindre hésitation. Il y fera tout de même connaissance de Mark, un jeune homme brillant, richissime, séducteur-manipulateur qui va l'inviter avec 4 autres personnes à vivre avec lui dans une magnifique demeure. 

Ce livre d' apprentissage marque le passage à l'âge adulte où la réalité ne laisse plus place aux illusions et aux doux rêves de l'enfance. L'insouciance d'une jeunesse qui sait qu'Oxoford est le meilleur chemin vers un brillant avenir, qui profite des ses années de liberté remplie d'amitié que l'on croit indéfectible, de fête, d'alcool, de rire mais jeunesse que l'on ne prépare en aucune manière à affronter une réalité qui va se révéler d'autant plus décevante que leur a toujours promis que leur avenir serait merveilleux... 

C'est aussi la critique d'un système d'excellence enfermé dans ses traditions qui broie les plus faible et les laisse sur le bord du chemin et d'une société où les convenances et la réussite sociale doit nécessairement guider cette jeunesse destinée et formatée à devenir l'élite d'une Nation. Un système censé permettre à cette jeunesse dorée de trouver sa place mais qui n'y parvient pas et les laissent seuls avec leur doute, leur peur et leur échec... 

L'auteur nous place du côté du manipulé, du perdant, James le narrateur, est en cela le livre est intéressant. D'autant que la description de cette relation ambiguë est fouillée et permet de maintenir tout au long du roman une certaine pression psychologique. 

Ce roman m'a plu, je suis assez adepte du thème, même si j'ai trouvé par moment des longueurs et je ne sais pour quelle raison je n'ai pas vraiment réussi à éprouver des sentiments pour ces personnages.  Quant à la couverture qui nous promet "un roman exceptionnellement décadent et comique" selon Frédéric Beigbeder, je n'ai pas dû lire le même livre que lui, car il n'y a rien de drôle dans ce livre quant au côté décadent je pense qu'il n' a jamais dû lire un roman de Ryu Murakami. Dans le même genre, j'avais adoré Moi, Charlotte Simmons, mais cette lecture date un peu... A vous de faire votre propre opinion...

4 commentaires:

  1. Ton résumé me tentais bien s'il y a des longueurs et qu'on ne ressent rien ça me tente moins...

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  2. Le thème du livre m'avait également attiré mais je n'ai pas été aussi séduite que je pensais...

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  3. J'avais beaucoup aimé "Moi, Charlotte Simmons" également.

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