Marcus Goldman est un jeune auteur qui a connu le succès, la gloire et l'argent facile avec son premier roman. Mais deux ans après, il connait la maladie de tous les écrivains, le syndrome de la page blanche. C'est auprès de son maître, le célébrissime Harry Québert , auteur de " L'origine du mal ", qu'il vient se ressourcer pour tenter de recouvrer l'inspiration, dans la petite ville d'Aurora. C'est dans ces circonstances qu'il découvrira la liaison secrète de son mentor avec une jeune fille de 15 ans.
Quelques mois plus tard, c'est à la télévision que Marcus découvre que le cadavre de Nola Kellergan a été déterré dans le jardin de Harry Québert, alors qu'elle avait été portée disparue 30 ans auparavant. Alors que tout accuse Harry, Marcus va venir défendre son père spirituel envers et contre tous.
Mais, car bien évidemment il y a un "mais", et je ne fais que redire ce qui a déjà été dit de nombreuses fois dans d'autres blogs : à vouloir trop en faire, l'auteur tire les ficelles du roman à succès, du roman commercial. Dès lors, il tombe dans la mièvrerie, les raccourcis faciles, l'écriture, notamment des dialogues est simpliste, et on a un peu l'impression qu'il prend son lecteur pour un simple d’esprit. Les détails à n'en plus finir et la répétition de certaines scènes (le coup de fil à maman, les crises d’hystérie de l'éditeur...) alourdissent l'ensemble qui aurait mérité plus de concision. Aucun clichés ne nous est épargné : la mère juive possessive, la jeune fille qui danse sur la plage un jour de pluie...
Et surtout, ce roman est censé nous relater une histoire d'amour, une passion destructrice et interdite pour autant on y croit pas un seul instant... Les deux personnages, hormis nourrir les mouettes, ne se touchent jamais, ne s'embrassent jamais, aucune scène d'intimité... La morale est sauve, aucune scène à caractère sexuel, mais de ce fait les personnages n'ont aucune crédibilité.
Je suis agacée de m'être une fois de plus laisser tenter par la lecture de ce style de roman, je n'ai qu'à m'en prendre qu'à moi car je lis ce roman des mois après le buzz et j'avais lu maintes critiques qui en soulignaient les faiblesses.
Je crois qu'il est clair aujourd'hui que le côté lecture facile et plus moins divertissante ne me convient plus et surtout ne permet pas à mes yeux de compenser les faiblesses de l'écriture. Je rajouterais pour finir que les amateurs de polar doivent fuir ce roman absolument.
Le livre poursuit ma participation au challenge petit bac d'Enna dans la catégorie Prénom avec HARRY celle du challenge Thrillers et Polars organisée par Liliba.